Projet pédagogique et artistique d’établissement

Version: aout 2018

Préambule

Ce projet pédagogique et artistique d’établissement est élaboré en tenant compte, notamment :

  1. des élèves inscrits dans l’établissement, de leurs caractéristiques tant culturelles que sociales, de leurs besoins et de leurs ressources dans les processus d’acquisition des compétences et connaissances ;
  2. des aspirations des élèves en matière de formation artistique, de projet de vie professionnelle et de poursuite des études ;
  3. de l’environnement social, culturel et économique de l’établissement ;
  4. de l’environnement naturel de l’établissement et de ses différentes implantations de cours.

Le projet pédagogique et artistique d’établissement est un outil pour atteindre les objectifs
du décret du 2 juin 1998 ainsi que les compétences requises.

En outre, il établit la manière selon laquelle est favorisée la communication entre les élèves,
les personnes investies de l’autorité parentale ou qui assument la garde en droit ou en fait
du mineur, et les membres du personnel directeur et enseignant et du personnel auxiliaire d’éducation.

L’académie, son identité

L’académie intercommunale de Court-Saint-Étienne & Ottignies-Louvain-la-Neuve est le résultat d’une volonté de deux communes : Ottignies-Louvain-la-Neuve et Court-Saint-Étienne.

Elle est reconnue et subventionnée par la Communauté française (« Fédération Wallonie-Bruxelles »). Elle se situe donc dans le cadre du décret du 2 juin 1998 organisant l’enseignement secondaire artistique à horaire réduit.

Elle prodigue un enseignement artistique dans les domaines de la musique, de la danse et des arts de la parole et du théâtre.

L’académie intercommunale organise, en collaboration avec l’enseignement secondaire obligatoire, les humanités artistiques dans les domaines des arts de la parole et du théâtre
(avec le Lycée Martin V à Louvain-la-Neuve et l’Athénée Royal de Rixensart), de la danse
(avec le Lycée Martin V) et du transdisciplinaire (en théâtre, musique, danse et arts plastiques avec l’Institut Technique Provincial de Court-Saint-Étienne). Les humanités artistiques fonctionnent dans le cadre de conventions passées entre les Pouvoirs Organisateurs des écoles et celui de l’académie.

L’académie s’inscrit naturellement dans le tissu artistique et socioculturel des communes partenaires. Elle est de ce fait, ancrée dans un environnement riche en propositions culturelles, artistiques et sportives qui ne cesse de croître. Au milieu de ce foisonnement, sa spécificité se situe essentiellement par son accès démocratique et par la qualité de son enseignement prodigué par des artistes-pédagogues certifiés par la Fédération Wallonie-Bruxelles. Elle doit également prendre une place importante dans une fonction de « médiation » entre les publics et les événements artistiques sur son territoire.

La majorité des élèves fréquentant les cours de l’académie cherche à s’épanouir, à s’enrichir culturellement, à faire des rencontres et à pouvoir pratiquer en autonomie son art en tant qu’Amateur éclairé.

Un très faible pourcentage d’élève souhaite prolonger les études artistiques au niveau supérieur dans un objectif professionnel.

Les enseignants cultiveront donc chez l’élève le plaisir de la pratique d’un art sans oublier la rigueur que cela requiert.

Soucieuse d’être en phase avec l’évolution de la société, l’académie se doit de renouveler ses pratiques pédagogiques et ses méthodes d’évaluations en concertation avec l’ensemble des équipes éducatives et en tenant compte, par exemple, des dernières avancées en matière de neurosciences.

L’académie est active dans 14 implantations réparties sur le territoire des 2 communes partenaires.

Une telle dispersion demande une gestion particulière et une mobilité importante des professeurs et du personnel administratif. Cependant, l’éventail des lieux proposés dans les différents quartiers des 2 communes offre un enseignement de proximité aux élèves et à leurs parents, facilitant ainsi l’accès à l’enseignement artistique au plus grand nombre.

L’académie poursuit trois objectifs principaux, à savoir

  1. concourir à l’épanouissement des élèves en promouvant une culture artistique par l’apprentissage des divers langages et pratiques artistiques ;
  2. donner aux élèves les moyens et formations leur permettant d’atteindre l’autonomie artistique suscitant une faculté créatrice personnelle ;
  3. offrir un enseignement préparant des élèves à rencontrer les exigences requises pour accéder à l’enseignement artistique de niveau supérieur.

Moyens mis en œuvre

  • Les collaborations avec l’enseignement obligatoire fondamental et secondaire de la région seront insufflées pour repérer et expérimenter tous les éléments qui favorisent et favoriseront l’accès à la pratique artistique chez les jeunes : chant d’ensemble, formation artistique, danse, prise de parole, expression par le corps, jeu de scène…
    (à ce niveau, un apprentissage pluridisciplinaire et même inter — domaine serait des mieux adapté) ;
  • des collaborations avec le secteur culturel seront favorisées afin d’inscrire les pratiques de notre enseignement artistique dans la réalité culturelle de la région et de permettre à nos élèves d’exercer leur art en dehors de l’académie ;
  • dans un esprit d’ouverture, des échanges pédagogiques et artistiques avec d’autres institutions (académies, conservatoires, INSAS, IAD, IMEP, universités, écoles, théâtres…) seront encouragés afin de renouveler nos pratiques pédagogiques dans un monde en perpétuelle évolution ;
  • les élèves désireux de prolonger leur formation au-delà de l’académie seront détectés afin de leur proposer un enseignement adapté à leurs aspirations ;
  • Les enseignants sont régulièrement invités à participer à des formations continuées afin d’assurer une pédagogie sans cesse renouvelée en adéquation avec le monde contemporain.

Plus particulièrement en musique

  • Le jeu d’ensemble sera favorisé au sein de l’académie (dans une classe ou entre plusieurs classes) ou au sein d’ensembles extérieurs ;
  • la voix chantée sera particulièrement exercée dès le plus jeune âge en favorisant l’improvisation individuelle et collective ;
  • l’accent sera mis sur la relation étroite entre les cours de formation musicale et les cours d’instruments/formation vocale.

Plus particulièrement en arts de la parole et du théâtre

  • une pédagogie par projet est essentiellement développée ;
  • les cours de formation pluridisciplinaire (diction, déclamation et art dramatique) sont essentiellement proposés aux élèves les plus jeunes préalablement aux cours spécialisés
    de diction, de déclamation ou d’art dramatique ;
  • les techniques audiovisuelles peuvent être exploitées dans les cours de déclamation et d’art dramatique ;

Plus particulièrement en danse

  • la première spécificité du domaine de la danse à l’académie est la présence importante des cours de danse contemporaine ;
  • la deuxième spécificité du domaine de la danse à l’académie est l’organisation de la filière de « transition » en danse classique (filière intensive, préparatoire aux humanités – danse)
    (cette filière n’est pas suffisamment soutenue par la Fédération Wallonie – Bruxelles pour envisager sereinement sa pérennité).

Pour l’ensemble des trois domaines organisés par l’académie

  • La pluridisciplinarité sera favorisée en invitant les apprenants à pratiquer plusieurs disciplines dans des domaines différents ;
  • les apprenants seront invités à rechercher les points de convergence qui peuvent relier des disciplines différentes (par exemple l’écoute, le temps, l’espace, le mouvement, l’énergie, la respiration, le son, la phrase, le contraste, l’accentuation, l’imaginaire, l’improvisation, l’écriture, la trace, le trait, la couleur, le volume, etc.) mais aussi ce qui peut éloigner voire même s’opposer ou s’entrechoquer (la perception du temps et de l’espace n’est pas la même d’une discipline à l’autre) ; ces travaux interdisciplinaires pourraient
    se réaliser par la mise en place de projets interclasses ou par des présentations publiques
    de formes artistiques hybrides ;
  • les apprenants seront invités à vivre des moments ponctuels de « transdisciplinarités » ;
    (la transdisciplinarité désigne une notion plus complexe que la simple hybridation des formes ; sa racine même [trans — ] la situe à la fois entre, à travers et au-delà de toute discipline, et dépasse donc la notion même de discipline artistique ; la notion
    de transdisciplinarité se distingue ainsi de la pluridisciplinarité et l’interdisciplinarité en ce sens qu’elle déborde les disciplines d’une part, et d’autre part que sa finalité ne reste pas inscrite dans la recherche disciplinaire proprement dite) ;
    (les élèves d’humanités artistiques – transdisciplinaires suivent un cursus incluant cette démarche contemporaine)

Dans sa communication, l’académie s’appuie principalement sur les technologies numériques et l’internet.

Le site internet de l’académie (www.acarts.be) diffuse les informations nécessaires concernant les cours, les horaires, le rythme scolaire et les événements artistiques organisés par l’académie (calendrier des concerts et spectacles…). Les emails sont également utilisés pour des communications plus ciblées (événement ponctuel, organisation exceptionnelle d’un cours, communication des évaluations…).

La communication de l’académie, en passant par les technologies numériques, devra respecter le Règlement Général de la Protection des Données (RGPD).
À côté de cela, un affichage traditionnel des horaires et des événements est effectué au siège de l’académie (32, rue des Écoles – Court-Saint-Étienne).

Les informations importantes sont également transmises sous forme de courrier-papier par l’intermédiaire des professeurs ou du personnel administratif au sein des différentes classes.

Prospective

Les moyens proposés constituant des axes d’action plus que des outils, il faudra veiller à ce que des situations concrètes soient créées au niveau de la pratique des classes.

Atteindre ces objectifs généreux, ambitieux implique une adaptation des mentalités, des attitudes, des comportements, et ce dans la philosophie du décret du 2 juin 1998.

Pour ce faire, il est impérieux de réaliser un climat de sécurisation suffisant pour aider les professeurs à utiliser les outils pédagogiques dans un environnement de confiance réciproque.

Ce projet pédagogique et artistique de l’établissement est valide jusqu’en aout 2023 au plus tard.